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Bastet

Bastet ou plus précisemment Bast, fille du dieu soleil , elle est parfois considérée comme la fille d'Amon.Elle est souvent représentée par un chat assis.
Un culte de Bastet s'installe à la Basse Époque à Saqqarah non loin du complexe funéraire de Téti, dont la ferveur est attesté par les innombrables ex-voto dédiés à la déesse chatte retrouvés sur place ainsi qu'aux nécropoles d'animaux toutes proches qui abritent encore des milliers de momies félines.
Bastet est une déesse à double visage. Elle est la déesse bienveillante protectrice de l'humanité, ainsi que la déesse musicienne de la joie et de l'accouchement. Elle est également réputée pour ses terribles colères.
D'un autre coté, sous les traits d'une déesse à tête de lionne, elle s'identifie à la déesse de la guerre, Sekhmet.
La séduisante déesse à tête de chat, sacrée, protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l'amour et l'« énergie charnelle ». Un atout qui lui valait un culte tout particulier de la part des Égyptiens.
Les fêtes annuelles de la ville de Bubastis, en honneur de la déesse Bastet, étaient des évènements très attendus en Égypte. Hérodote en fait une description haute en couleur que l'on tint longtemps pour une invention de l'historien, jusqu'à ce que des archéologues modernes découvrent des preuves de l'existence de ces fêtes mémorables. Vers la Basse Époque, la fête de Bastet était l'une des plus populaires du calendrier égyptien. En cette occasion, la cité de Bubastis (à 80 km au nord-est du Caire) ne pouvait être rejointe que par les voies fluviales. Hérodote raconte :

« Ils arrivent en bateau,hommes et femmes ensemble, en grand nombre sur chaque embarcation ; en chemin, des femmes font de la musique avec des claquettes, et certains hommes jouent de la flûte, tandis que les autres chantent et frappent dans leurs mains. Lorsqu'ils rencontrent une cité le long du fleuve, ils tirent l'embarcation à terre, et certaines femmes continuent leur jeu, comme je l'ai dit plus haut, tandis que d'autres lancent des insultes aux femmes du lieu et entament des danses en agitant leurs robes en tous sens. A leur arrivée, ils célèbrent la fête par des sacrifices et l'on consomme à cette occasion plus de vin que durant le reste de l'année. »
« Les chats trépassés sont apportés à Boubastis où ils sont embaumés et enterrés dans des urnes sacrées. »

Des milliers de ces créatures furent enterrées dans des galeries souterraines de la ville et des environs afin qu'ils puissent porter le message de leur maître jusqu'au royaume des dieux. L'importance de la fête de Bastet ainsi décrite parut absolument invraisemblable aux égyptologues de la fin du XIXe siècle, mais, en 1887, un archéologue, Henri Édouard Naville, mit au jour le site et démontra qu'Hérodote n'avait pas menti. Il fouilla les sites du temple principal de Boubastis, les catacombres aux momies de chats et un certain nombre de chapelles pharaoniques, prouvant que cet évènement religieux considérable attirait toutes les couches de la société égyptienne.